Quand le placenta se met-il en place ?

Quand le placenta se met-il en place ?

Avant d’arriver sur la table d’accouchement, une grossesse passe par plusieurs phases. L’une des plus importantes est la mise en place du placenta. Qu’est-ce que le placenta ? Quel rôle joue-t-il dans une grossesse ? Quand se met-il en place ? Nous vous disons tout.

Qu’est-ce que le placenta ?

Le placenta est un organe en forme de plaquette qui se développe exclusivement pendant la grossesse dans l’utérus. Il est constitué de vaisseaux sanguins. Il fournit au bébé en développement des nutriments, de l’eau, de l’oxygène, des anticorps contre les maladies. De plus il est doté d’un système d’élimination des déchets.

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Le placenta se fixe à la paroi utérine et est relié au bébé par le cordon ombilical. Il contient également le même matériel génétique que votre bébé. Le bébé n’a qu’un seul placenta, bien qu’il soit possible d’avoir deux placentas si vous êtes enceinte de jumeaux. Si vous avez des jumeaux, chaque bébé a son propre placenta.

Quand le placenta se forme-t-il ?

Le placenta commence à se développer très tôt dans la grossesse, vers la quatrième semaine. En effet, sept ou huit jours après la fécondation d’un ovule par un spermatozoïde, une masse de cellules se forme. C’est la forme la plus précoce d’un embryon qui se fixe à la paroi utérine. Certaines des cellules de cette masse sécrètent et s’enfoncent dans la paroi utérine.

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Ces dernières ne se préparent pas pour former des doigts, des orteils et d’autres parties du corps. Elles vont former le placenta.  Au cours des deux mois suivants, le placenta se développe. Les petits capillaires se transforment en vaisseaux plus gros qui fournissent au bébé en croissance davantage d’oxygène et de nutriments. À la fin du deuxième trimestre, le placenta a achevé son difficile développement.

Où le placenta se forme-t-il ?

Le placenta peut se former n’importe où dans votre utérus. Il se développe là où l’ovule fécondé s’implante dans votre paroi utérine. Voici quelques-unes des positions du placenta :

  • Le placenta postérieur : Le placenta se développe sur la paroi arrière de votre utérus.
  • Le placenta antérieur : Le placenta se développe sur la paroi avant de votre utérus, le plus près de votre abdomen.
  • Placenta basal : Le placenta s’implante dans la partie supérieure de l’utérus.
  • Placenta latéral : Le placenta se développe sur la paroi droite ou gauche de votre utérus.

Le placenta peut se déplacer jusqu’à environ 32 semaines de grossesse. Il est fréquent que le placenta se déplace vers le haut et s’éloigne du col de l’utérus. Ceci à mesure que le bébé grandit.

Comment se développe le placenta ?

Le développement du placenta commence dès la fécondation de l’ovule. Environ six jours après la conception, l’œuf fécondé atteint l’utérus et s’y installe. Le trophoblaste, une couche externe de cellules qui entoure l’embryon, commence à se diviser rapidement pour former deux couches distinctes : le cytotrophoblaste interne et le syncytiotrophoblaste externe.

Le cytotrophoblaste est responsable de la formation des villosités choriales primaires ou petites saillies dans les tissus utérins. Ces villosités sont nourries par des vaisseaux sanguins provenant du corps jaune ovarien avant que ceux-ci ne soient remplacés par des vaisseaux maternels.

Au fur et à mesure que ces villosités primaires continuent à croître et à pousser vers les tissus environnants, elles créent un réseau complexe d’échanges entre vous et votre bébé. Les nutriments vitaux passent alors du sang maternel au fœtus en pleine croissance grâce aux échanges placentaires.

Pendant toute cette période de formation placentaire intense qui se poursuit jusqu’à environ 12 semaines de grossesse chez certain(e)s femmes/hommes enceint(e)s, plusieurs hormones différentes sont aussi produites pour aider votre bébé à grandir comme il faut !

Quel est le rôle du placenta pendant la grossesse ?

Le placenta joue un rôle crucial dans le développement de votre bébé. Il permet d’assurer l’approvisionnement en oxygène et en nutriments, tout en aidant à éliminer les déchets et les gaz carboniques qui se forment lors de sa croissance rapide.

En plus de fournir une protection physique pour votre enfant à naître, le placenta aide aussi à réguler la température corporelle fœtale. Cela peut être particulièrement important chez les nourrissons prématurés ou exposés à des conditions environnementales extrêmes.

Le système immunitaire développé par votre bébé est encore immature au moment de sa naissance, mais grâce au transfert d’anticorps maternels via le placenta, il bénéficie d’une certaine protection contre les infections dès sa vie intra-utérine.

Il y a aussi eu des recherches récentes suggérant que certains types de cellules immunitaires présentes dans le sang du cordon ombilical peuvent aider à traiter différentes maladies graves comme le cancer, le diabète ou la sclérose en plaques ; ces cellules sont issues du système immunitaire très mature développé par votre bébé in utero • on vous dit bien que son corps travaille dur même avant qu’il/elle ne vienne au monde !

Comment détecter les problèmes liés au placenta pendant la grossesse ?

Lorsqu’il s’agit de la santé de votre bébé, pensez à bien comprendre les signaux envoyés par votre corps. En particulier lorsque le placenta ne fonctionne pas correctement.

Il existe plusieurs problèmes pouvant affecter le placenta et donc potentiellement nuire à la croissance et au développement de votre enfant à naître. Par exemple :

• Le décollement du placenta, qui survient lorsqu’une partie ou l’ensemble du placenta se détache prématurément de la paroi utérine ; cela peut entraîner une perte massive de sang pour la mère ainsi qu’un risque accru pour son bébé en termes d’hypoxie (manque d’oxygène)
• L’insuffisance placentaire, qui peut être causée par des facteurs tels que l’hypertension artérielle chez la mère, les infections ou encore un développement anormal du fœtus ; cela se traduit généralement par un retard dans la croissance intra-utérin (RCIU) voire même une mort in utero si non diagnostiqué/soigné à temps.
• La pré-éclampsie, caractérisée entre autres symptômes d’une hypertension artérielle maternelle associée à une protéinurie (excès de protéines dans les urines), voire un œdème généralisé ; cette pathologie serait liée notamment aux anomalies vasculaires développées au niveau du site placentaire.

C’est pourquoi, pensez à bien consulter votre médecin dès que vous constatez des symptômes tels qu’une douleur persistante dans le ventre, une perte vaginale ou encore un saignement anormal pendant la grossesse.

Votre professionnel de santé pourra alors réaliser différents examens et bilans (une échographie Doppler, par exemple) afin d’évaluer la santé du placenta et de votre bébé. En fonction des résultats obtenus, il/elle sera en mesure de vous orienter vers les traitements adéquats voire même décider d’un accouchement plus précoce si cela s’avère nécessaire pour garantir la sécurité de tous.

Quelles sont les conséquences d’un mauvais fonctionnement du placenta sur le fœtus ?

Le placenta joue un rôle crucial dans la croissance et le développement du fœtus pendant la grossesse. Lorsqu’il ne fonctionne pas correctement, cela peut avoir des conséquences graves pour la santé du bébé à naître.

Un dysfonctionnement du placenta peut entraîner une diminution ou une interruption de l’apport en oxygène et en nutriments au fœtus, ce qui peut causer des retards de croissance intra-utérine (RCIU) voire même conduire à une mort in utero s’il n’est pas diagnostiqué/soigné à temps.

Les symptômes les plus courants d’un mauvais fonctionnement placentaire incluent notamment :
• Des mouvements fœtaux réduits ou anormaux
• Un retard de croissance fœtale (le bébé est plus petit que prévu)
• Une hypertension artérielle chez la mère
• Des saignements vaginaux inhabituels
• Des contractions utérines prématurées.

Il existe plusieurs facteurs pouvant contribuer à un mauvais fonctionnement placentaire. Parmi eux, on trouve notamment :
• Les problèmes vasculaires tels que l’hypertension artérielle maternelle ;
• Les infections telles que les infections urinaires ou encore l’infection par le virus Zika ;
• Les anomalies chromosomiques chez le fœtus ;
• La prise de médicaments ayant un effet néfaste sur le placenta comme certains anti-inflammatoires non-stéroïdiens (AINS).

Il faut souligner que les complications liées au placenta sont relativement rares. La plupart des grossesses se déroulent sans problème et aboutissent à la naissance d’un bébé en bonne santé.

C’est pourquoi, il faut bien suivre les recommandations du médecin tout au long de la grossesse et consulter dès l’apparition de symptômes inquiétants afin d’assurer une surveillance adéquate du développement fœtal et un traitement si nécessaire pour garantir la sécurité tant du fœtus que de la mère.